Le jeudi 25 mars, dès 18h, sur le fil de l’émission Penser les luttes de Radio Parleur.

Elle s’invente des berceuses brutales, oublie méticuleusement l’amour, considère les offrandes et en mesure les remaniements continus : l’ail se mue en échalote, les massettes en roseaux mouvants ; le ciel du lit tourne à l’orage.

Alexander Dickow – Le Premier Souper

Ils l’ont traînée jusqu’aux limites de la ville. Les yeux blancs suivaient derrière, leur bandeau tiré sur le visage. La nuit est en train de tomber, et la fille sent leur faim. Ils grincent des dents, ils ont des hoquets. On dirait des jouets brisés. La fille se demande ce qu’ils mangent, la nuit. Elle se le demande soudain et décide de marcher vite, une fois qu’elle sera seule.
En fait, elle court.

Justine Niogret – Gueule de Truie

Pour ce cinquième épisode de Volutes, ce sont deux virtuoses des mots, deux alchimistes des corps et des imaginaires incarnés que nous avons convoqués auprès de nous.

Leurs noms ? Alexander Dickow et Justine Niogret.

Alexander Dickow est un nouveau venu aux éditions La Volte. Son roman, Le Premier Souper, vient tout juste de paraître le 18 mars dernier. Parce que ses imaginaires sont de chair et de dévoration, de corps en résistance et de mots taillés à même l’os de ses personnages, c’est Justine Niogret qu’Alexander a choisi d’inviter pour parler au micro de Volutes.
Justine Niogret : une romancière, une novelliste, une autrice de jeux de rôles, d’histoires en tous genre qu’il n’est plus besoin de présenter dans le cénacle des littératures de l’imaginaire, tant ses récits-univers empreints de poésie brute, mettant en scène des corps, des âmes, des morceaux de vie en lutte contre la norme et l’auto-normativité, ont profondément marqué ses lecteurs.

Autant dire qu’à La Volte, on n’en revient toujours pas, de cette rencontre.

Un épisode qui explore donc les tréfonds du langage et de ses incarnations, abats les murs du genre et du je, du jeu aussi, car il y sera question de jeu de rôle, d’exploration de la manière dont se racontent les histoires, d’écrire pour continuer d’avancer, avec le plus de lumière possible.

A retrouver le jeudi 25 mars dès 18h, sur le fil de l’émission Penser les luttes, de Radio Parleur.