04 Juin 2015
ISBN : 9782370490100
€18,50
MÉMOIRES DE SABLE
Le stathouder Arec est chargé par la PSI (Protection Surveillance Intervention) du bunker d’éliminer Anjelina Séléné contaminée par les «autres». Il efface comme à chaque fois, en bon professionnel, sa cible, mais l’image de cette femme hante régulièrement ses pensées. Aurait-il exceptionnellement des remords? Une fois sa mission effectuée, il réintègre le bunker, bâtiment souterrain où travaillent et sont logés les membres de la PSI. Il emprunte des chemins détournés en évitant comme à son habitude les postes de contrôle, mais cette fois-ci un fonctionnaire zélé aperçoit son manège et le dénonce. Arec est convoqué par ses supérieurs, mais l’entrevue tourne plus autour de sa dernière «cible» — l’a-t-il réellement effacée — que des entorses au règlement. Qui est réellement cette jeune femme pour que les instances dirigeantes du bunker s’y intéressent à ce point? Kô, son ami et voisin, a qui il demande régulièrement conseil pense qu’il n’y a pas besoin de lire entre les lignes pour conclure que les dirigeants du bunker veulent sa peau d’une manière ou d’une autre. Mais qui sont réellement les gouvernants du bunker et, au delà, des différentes communautés qui peuplent la surface? La Tête, alias le président, alias le condottiere, qui ne montre jamais le même visage sur l’écran des nes, et dont personne ne connaît la véritable apparence —humain, machine, extra-terrestre? Ou bien la Girouette chargée d’énoncer lois et règlements et qui n’hésite pas à faire intervenir les jeux de hasard pour attribuer certains fonctions ou certains titres?
Une aventure éditoriale originale, car il s’agit de confier à Jacques Barbéri le roman inachevé d’Emmanuel Jouanne: un roman à quatre mains dont l’un des protagonistes n’est plus de ce monde. Les deux compères avaient co-écrit des nouvelles, et leurs univers ont de nombreuses connexions, c’est pourquoi l’aventure ne peut que provoquer un roman cohérent dans son délire, dans un monde fantasmatique, animalier, où la mort et la réalité sont sans cesse questionnées.
Postface de Richard Comballot au sujet d’Emmanuel Jouanne et de sa complicité avec Jacques Barbéri.
C’est Richard Comballot qui a eu l’idée de la reprise du texte du premier par le second.