Sabrina Calvo nous livre avec ce nouveau roman cyberpunk plein de poésie onirique et de sens cachés, une virée dans le monde de la mode dans un futur proche où la limite entre monde réel et monde virtuel est de plus en plus fine.
Héloïse, Librairie Mollat (Bordeaux)
Sabrina Calvo, artiste pluridisciplinaire et plume aussi atypique que créative de la scène littéraire SF, offre pour les 20 ans de La Volte un nouveau roman au style toujours aussi percutant, poétique et libre. À l’instar de ses précédents textes, Les nuits sans Kim Sauvage révèle tout le talent d’une autrice redéfinissant les codes de l’écriture, pratiquante d’un kung fu linguistique qui semble tout permettre, notamment d’envoyer des highkicks bien sentis au futur capitalistico-numérique dans lequel nous avons déjà mis un pied. Traque du réel, émancipation d’une matrice faussée, multiple et manipulatrice, ce roman est une plongée dans une spirale multidimentionnelle. Un texte foutraque diront certain.es, disruptif et ultra-vitalisant pour ma part.
Vic (sur)vit à Néo-Arcologie, un Paris alternatif soumis à la toute-puissance de la Mode, du fast-fashion au luxe prisé et reprisé. Son quotidien est un mélange de soumission à son travail de pigiste en articles de mode au service d’une maison de haute-couture, de relation tellurique avec son IA personnelle nommée Maria Paillette, de deal avec ses angoisses, son passé douloureux et la déliquescence d’une réalité contaminée par le tout virtuel. Lorsqu’elle découvre une chanson de variété française des années 80 et son emprunte cyberpunk désabusée, une obsession s’empare d’elle. Simultanément, une machination va poindre, embarquant la jeune femme aux confins des strates de réalité et de l’Ouvert où elle avait abandonné son double numérique.
Il convient de se délester de tout repère-carcan littéraire pour se lancer dans ce texte, laisser infuser le style, tranchant, insoumis, vorace en anglicismes et néologismes 2.0, vitalement poétique, furieusement libre. Pas un ovni, non, plutôt un bijou futuriste en pièce unique collection La Volte Saison 20, hors Fashion Week et d’excellent goût.
Loïc, Librairie Le Failler (Rennes)
Amateurs de livres où l'on se perd, embarquez-vous dans cette intrigue futuriste où le monde très codifié et hyper-artificiel de la mode rejoint les univers virtuels. Les marques sont omniprésentes et la fashionweek est en point de mire...On y croise les lunettes de Voulzy et le blouson de Lady Di mais aussi une I.A. amoureuse et manipulatrice. Plus on avance dans le roman moins on sait où on en est de la réalité, les mondes virtuels s'ouvrent en abyme, faisant écho à la quête d'identité du personnage principal.
Un cyberpunk original au style très tendu, sombre et parfois violent. Ca dérange et ça décoiffe!
Anne-Marie Marchand
Merci Sabrina pour l’aventure, il va nous hanter longtemps ce roman.
Plonger dans un roman de Sabrina Calvo, c’est oser attraper un fil pour ne jamais le lâcher. C’est s’accrocher tant que possible à l’intensité créative d’une langue définitivement audacieuse. Oui c’est exactement ça Sabrina Calvo a l’audace de créer un univers fantasmagorique aussi effrayant qu’addictif.
Et savoir que toute l’intrigue commence lorsque Vic se souvient d’un clip de Laurent Voulzy où Kim Wild apparaît en sauveuse, ça dit énormément du kiff que permet ce roman.
Soazic, Librairie L’Affranchie (Lille)
Laurent Voulzy, Lady Di, l’usage pornographique des avatars, les marques de luxe Chloé et Margelia, un monde dystopique où le cloud serait encore plus consistant, la séparation parisienne Rive Gauche/Rive Droite implacable, et des quêtes, policières ou d’identité de genre : tout cela, et encore davantage, se retrouve dans Les nuits sans Kim Sauvage, le nouveau roman de science-fiction de Sabrina Calvo. Une expérience de lecture qui risque de vous égarer autant que de vous plaire.
Iris Schwarzkopf pour Zone Critique