Parce que la littérature de genre ne serait pas la même sans les blogueurs et les libraires pour la porter, nous mettons à l’honneur en cette fin de mois de l’Imaginaire, les chroniques de Melmoth Furieux, le dernier roman de Sabrina Calvo, parues sur les blogs SF. Pour mettre leur travail en exergue, nous avons constitué, à partir de leurs chroniques respectives, une chronique cadavre exquis de Melmoth Furieux.
Les chroniques dans leur intégralité, tantôt dithyrambiques, tantôt érudites, toujours le fait de lecteurs à l’œil affuté, sont disponibles sur les blogs de leurs auteurs. Un grand merci à eux.
✨ Ce roman est précieux d’abord par sa singularité dans la production actuelle […]. Il est précieux aussi pour l’univers qu’il crée, qu’il tisse, qu’il ose. Il est précieux, enfin, par les sensations et les sentiments qu’il fait naître, étranges, puissants, envoûtants.
✨ Ici (ré)apparaît une autre particularité de Sabrina Calvo, son imaginaire (psycho-)géographique (souligné, comme dans Toxoplasma, par le plan en début de roman, que les puristes comme moi écarteront au profit d’un « vrai » plan de Paris) : telle une gamine jouant à enchanter son quotidien, ou telle une surréaliste ou une situationniste, elle fait naître des visions fantastiques dans des lieux familiers (ici, Belleville ; ailleurs, Montréal, dans Toxoplasma, ou Marseille, dans Sous la colline).
✨ Il y a de la magie à l’œuvre dans ce texte, entretissé de références croisées et détournées, qu’elle soit détournée par des puissances mercantiles ou renouvelée et réemployée par Fi et les autres communards. L’histoire comme la mode ne sont-elles pas une éternelle réinvention du monde ?
✨ La douceur combattante d’une épopée de proximité, dans la grande guerre du contrôle marchand des imaginaires. Gorgé de paradoxes et de surprises, un chef-d’oeuvre, cousu main bien entendu.
✨ Melmoth furieux c’est un récit organique et poétique, tout en ressenti. Avec sa force stylistique, son art du rythme et de la césure, Sabrina Calvo transfuse au lecteur l’émotion brute et fout le feu aux systèmes d’oppressions pour libérer les corps et les esprits et, pour qu’ensemble, nous construisions d’autres imaginaires. C’est beau, salvateur, jubilatoire.
– Présence d’Esprits
✨ Dans Melmoth furieux, la frontière entre rêve et réalité est fine comme une étoffe de soie. […] Si l’idée de départ de Fi est très terre à terre – aller brûler Disney Land – le fantastique prend peu à peu une place prépondérante dans le récit avec l’apparition de Villon, un personnage extravagant, poète au jargon atypique et à la mystérieuse peau fluorescente.
– Kimamori
✨ Melmoth Furieux est un roman de Sabrina Calvo qui mêle combat politique d’une Commune contre un fascisme nourri par une mégacorporation et étrangeté surnaturelle, nourri par une langue extrêmement riche et moderne, qui alimente la voix d’une narratrice, Fi, qui cherche à venger son frère en brûlant Eurodisney.
– Les chroniques du Chroniqueur
✨ Ce combat est celui de la vie. La vie est un tumulte, la vie est un ensemble de vibrations, une symphonie de tissus qui, couche après couche, recouvre les vides ou les découvre, suture les plaies ou les titille. Tissus qui rappent, étouffent, brillent, effleurent, caressent, mettent en relief ou camouflent l’enfant que nous étions, sans jamais totalement l’effacer.
Pour la revue de presse complète et les coups de cœur des libraires, c’est par ici !
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