Roman – Science-fiction
L’argumentaire du livre
Parution le 11 février 2021

Illustration de couverture
par Corinne Billon

Broché – 416 pages – 20 €
ISBN : 978-2-37049-078-0
Maquette & dessin du caractère pour l’intérieur : Laure Afchain

 

Un homme d’ombreS

jeff noon

 

CE POLAR NEW WEIRD EST ÉBLOUISSANT !

Soliade : la ville des horloges. Par millions : chacune tourne à son rythme propre. Où allez-vous vous retrouver ? Et quand ?

Immédiatement.

Ici les horloges tournent et ne sont jamais les mêmes. Le temps s’emballe, se règle et se dérègle d’une rue à l’autre, sous un ciel que personne n’a jamais vu. À la place, une voûte gigantesque de pure lumière, un dôme d’éclairages artificiels supprimant toute zone d’ombre, sans interruption. Bienvenue dans l’enfer de Soliade, cette ville embrasée où tous courent après les innombrables lignes temporelles.

John Nyquist, détective privé, est engagé pour retrouver Eleanor Bale, une jeune fugueuse de dix-huit ans. Dans quel recoin a-t-elle bien pu se cacher, alors qu’il n’existe aucun lieu épargné par la lumière ? Dans les ténèbres de Nocturna ou bien plus loin encore, au-delà des frontières de cette cité
double ? Pour Nyquist, il ne s’agit pas d’une affaire de routine : à ses trousses, un serial killer invisible surnommé le Vif-Argent sème la panique.

Au cours de son enquête, John Nyquist s’aventurera jusqu’au Crépuscule, cet entre-deux abominable où grouillent la menace et les silhouettes obscures,
afin de sauver Eleanor… et probablement la ville tout entière.
Un homme d’ombres est un roman construit par touches impressionnistes mais d’inspiration surréaliste. Ce polar new weird est éblouissant, flirtant avec l’étrange. Les lecteurs ne manqueront pas de se laisser emporter par ses contradictions temporelles et son fantastique angoissant, au fil d’une exploration poétique du temps, de la réalité, de l’humanité.

 

 

« Un homme d’ombres étonne, régale, inquiète, surprend… et l’on en redemande ! »

– Just a word

« Noon nous maintient au bord du gouffre, dans un monde où plus rien n’est sûr. »

  – Télérama

« Jeff Noon pousse son personnage aux limites de la déraison et parvient à embobiner le lecteur avec lui dans un permanent jeu de déséquilibre sensoriel, comme si tout allait tout d’un coup vaciller. »

  – Libération

« Un homme d’ombres est surtout un roman d’une belle et subtile poésie. Qui nous réconcilierait presque avec l’idée de la finitude et de la mort, en nous soumettant à la tentation de devenir posthume plutôt qu’éternel. »

 – Usbek & Rica

L’interview de l’auteur

Extrait

Soliade couvrait tout le nord de la ville, plus de la moitié de la surface totale. Au sud, Nocturna, où vivaient les ténèbres. Entre les deux, la bande grise marquait l’étroite zone frontalière qui séparait les deux parties de la ville. Elle ne portait pas de nom officiel, mais on l’appelait souvent Crépuscule, ou la Brune, ou même secteur 0, et on n’en parlait qu’à mi-voix comme d’un lieu à éviter. On ne l’expliquait pas ; Crépuscule avait grandi de lui-même au fil des ans, comme une maladie qui progressait. Une souillure sur la carte. Le conseil municipal répétait sur tous les tons qu’il avait la situation bien en main, que Crépuscule ne représentait aucune menace, qu’il ne s’élargissait qu’à peine. Pourtant, on y pensait beaucoup, les rumeurs circulaient : en une, deux, trois générations, Soliade serait engloutie. On racontait qu’y vivaient fantômes et créatures étranges, dans la brume, dans les champs désolés, les bois lunaires, les vieux villages abandonnés. Mais la carte de ce secteur n’indiquait aucun détail, à part quelques lignes de chemin de fer, le seul moyen de passer de Nuit à Jour, puisque toutes les routes avaient été fermées.

Jeff Noon, Un homme d'ombres

La Volte