Corinne Morel Darleux : SF, politique et action militante

4 Juin 2019 | Actus

Corinne Morel Darleux : SF, politique et action militante

Alors que des journalistes se font enfermer, des manifestants mutiler, que la planète se réchauffe, que le monde autour de nous devient silencieux, qu’il n’y aura bientôt plus de cigognes blanches pour nous raconter leurs migrations, ces histoires d’encre et de papier prennent l’allure d’un refuge, un remède intérieur à l’extinction. Une inspiration pour mieux repartir au front.

Corinne Morel Darleux

Le goût de la lecture, des mots et des idées, la plus belle arme qui sera jamais, Reporterre

 

La rencontre entre Corinne Morel Darleux et Alain Damasio, ce mercredi 5 juin, est l’occasion de revenir sur ce qui lie l’autrice, journaliste et femme politique à la SF

Nous avions rencontré la conseillère régionale Auvergne – Rhône-Alpes le 24 avril dernier à la Gaîté Lyrique, à l’occasion de la soirée de lancement des Furtifs.

 

 

En avril dernier, Corinne Morel Darleux, chroniqueuse pour Reporterre, partageait dans les pages du magazine sa conviction autour du pouvoir, notamment politique, de la littérature de science-fiction et d’anticipation. Un article que nous vous proposons de retrouver ci-dessous :

 

Un essai politique aux éditions Libertalia

Le 6 juin 2019 paraîtra en librairie Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce, son essai philosophique et littéraire publié par les éditions Libertalia.

Là encore, la littérature, la littérature de science-fiction y sont évoquées comme nourritures indispensables d’une « culture de résistance ».

libertalia-plutot_couler_en_beaute-couv_web_rvbDans une société en perte de repères, où le superflu a pris le pas sur le nécessaire, où l’on confond plaisirs et bonheur, où l’on commente plus qu’on n’agit, émerge le besoin d’un nouvel ordre imaginaire, d’un récit collectif qui nous aide à ne pas désespérer et à reprendre pied. Pas pour se raconter de belles histoires qui détournent des efforts à faire, mais pour fournir à la résistance une culture de résistance. Nous avons aujourd’hui besoin d’un nouveau saut culturel. Si la science a fait sa part d’alerte, l’art et la culture peuvent encore l’amplifier. Ils façonnent la société, à la manière d’un soft power. Ainsi, la science-fiction des années 1940-1950 a largement irrigué l’imaginaire de cette période. J’aime imaginer qu’elle a contribué à la création en 1972 de La Gueule ouverte, la même année que le rapport du Club de Rome sur les limites à la croissance, et plus globalement participé à la prise de conscience des risques climatiques et technologiques. Peut-être plus sûrement d’ailleurs par une génération de lecteurs-spectateurs plongés dans leurs dystopies et autres voyages temporels, que par des arguments rationnels et policés.

Corinne Morel Darleux

Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce, Editions Libertalia

 

Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce n’est pas la première incursion de l’autrice en écriture.

Preuve en est avec sa nouvelle Variations animales, pour l’anthologie Les Mondes d’après. Nouvelles d’anticipation écologique.

Une anthologie publiée en 2011 aux éditions Golias et préfacée par Fred Vargas.

Les « Delphinidés » furent rapidement et de loin les plus nombreux. Au début des années (20)70, ils furent les premiers à avoir l’idée de faire de leur communauté une force politique. Ils s’associèrent à d’autres espèces marines dans une large coalition, le Front Marin, et présentèrent une liste commune pour les municipales à Vancouver.

Corinne Morel Darleux

Variations animales (Pauvre Darwin) , Golias

 

Pour aller plus loin : Une rencontre débat le 5 juin 2019

On se retrouve donc le 5 juin à partir de 20h à La Base pour participer à la rencontre « Désincarcer le futur », qui réunira Corinne Morel Darleux, Alain Damasio et Marc de Boni 😉

 

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