
DIMANCHE 16 AVRIL 2023 | 14h
L’une des thématiques les plus explorées par les fictions d’anticipation consiste à mettre en scène les conséquences de la technologie dans nos vies. Et si elle s’emploie à en montrer les aspects à grande échelle, comme le fit en son temps le mouvement cyberpunk, les récits ne sont peut-être jamais aussi touchants que lorsqu’ils se concentrent sur l’intime, sur des individus et des situations familières auxquelles nous sommes susceptibles de nous identifier.
En témoigne, par exemple, le succès de la série Black Mirror, pourtant assez limitée dans ses implications politiques et sociales, et parfois plus proche du registre du conte cruel que de l’anticipation.
Parallèlement, des études nous alertent de plus en plus sur les effets de la technologisation croissante de tous les aspects de notre existence : risques psychosociaux, troubles du développement cognitif en raison d’une exposition aux écrans dès le plus jeune âge, addictions et dépendance…
Si ces alertes sont réelles et sérieuses, on a parfois du mal à faire la différence entre une rengaine technophobe, un brin réac, et une critique fondée et raisonnable, d’autant plus que les effets à moyen et long terme des technologies numériques sur le développement demeurent jusqu’ici une inconnue de taille. Sommes-nous voués à réaliser le scénario du film Idiocracy, à nous muer en une humanité de “crétins digitaux” (pour reprendre la formule de Michel Desmurget) ?
Quel regard la science-fiction offre-t-elle sur l’emprise de la technologie dans nos vies et nos sociétés, et particulièrement sur les aspects psychiques, interindividuels ? La SF et l’imaginaire japonais, à cet égard, regorgent depuis longtemps d’exemples de cette incorporation des technologies, parfois jusque dans l’extrême (il suffit d’observer le destin du robot géant, ou mécha, d’abord piloté à distance, jusqu’à devenir une extension quasi organique de son pilote dans Evangelion, ou à des séries animées comme Serial Expriments Lain, créée par Yoshitoshi Abe).
Elles ont aussi le mérite de ne pas y appliquer le même prisme moral que notre culture occidentale. Les neurosciences comme la psychiatrie auront également fort à faire pour analyser et commenter de ces évolutions : qu’est-ce qui relève de la pathologie, qu’est-ce qui relève d’une nouvelle normalité ?
KETTY STEWARD
Ketty Steward, née à la Martinique, a vécu à Paris, puis en Wallonie, avant de s’installer en région parisienne où elle est Conseillère Principale d’Éducation.
Ses premiers textes publiés, poèmes et nouvelles, le sont, en 2003, dans la revue Dégaine Ta Rime.
Ils mêlent un imaginaire sans frontières et un regard distancié sur ses semblables. Ils tournent autour des thèmes de la rencontre, des liens sociaux, de la mémoire, sans oublier la mort, obsédante, ni l’absurdité d’un monde qu’elle appréhende avec humour.
Noir sur Blanc, récit autobiographique, est accueilli chez Henry, dans la collection La Vie, comme elle va, à l’automne 2012. Elle participe également aux Anthologies de La Volte Faites demi-tour dès que possible et Au bal des actifs – Demain le travail.
Aujourd’hui, Ketty Steward vous présente L’évangile selon Myriam, son dernier roman, paru chez Mnémos.
Horaires de dédicace
SAMEDI 15 AVRIL :
11H – 12H30
13H30 – 15H
17H – 19H
DIMANCHE 16 AVRIL :
11H – 13H
15H – 17H
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