La grande verdure

04 Septembre 2025

ISBN : 9782370492753 - 324 pages

€19,00

Type d'ouvrage - Broché
Langue d'origine - Français
Caractere typographique - La Volte par Laure Afchain
Illustration de couverture - Zariel
Correction - Véronique Duthille

La grande verdure

Certaines l’ont appelé Effondrement.
D’autres y ont vu le grand Début.

Sur la terre rendue aux tempêtes de poussière et aux crues, il ne reste
plus beaucoup d’humaines. Quelques-unes sont parvenues à fonder la
grande verdure, communauté perchée dans les hauteurs d’une ville
abandonnée. Nouvelle façon de vivre ensemble : on habite en Logis
(celui des Cactus s’occupe de la subsistance, les Consoudes veillent au
soin…) et l’on attribue des rôles diplomatiques aux plantes qui
accompagnent nos conversations. Mais Lierre Hélix ne supporte plus de
multiplier les précautions pour empêcher l’émotion de surgir. Elle est en
colère. Elle s’en va.


En fuite dans les ruines, Lierre découvre qu’une silhouette vit sur leur
territoire, dans les plis de leur surveillance. Acrobate hors pair,
maraîchère et porteuse de fantômes, Sable déborde de larmes et
d’amours, oui, Sable déborde toujours. Sa présence semble inconciliable
avec la vie codifiée de la grande verdure, peut-être incapable de faire
une place à des personnes différentes. À quelle distance se tenir pour
habiter ensemble, sans étouffer ?


Alors que les fictions post-apocalyptiques encensent habituellement
la liberté individuelle comme seul refuge (« Ne faites confiance à
personne », « Tirez à vue »), ce premier roman de Lucie Heder est un
conte féministe de la reconstruction, à mi-chemin entre Tabor
(Phoebe Hadjimarkos Clarke) et Viendra le temps du feu (Wendy
Delorme). Une société idéale peinant à se remettre en cause, un
réalisme magique qui soigne ensemble la terre polluée et les
humaines traumatisées ; qui fait pousser les espoirs, les composts et
les intersections.

 

Extrait

Qu’est-ce que je donnerais pas pour une bassine d’eau claire, ça me rafraîchirait les idées ! Mais les bassines d’eau claire, à la Grande Verdure, il n’y en a que pour les plantes. Car chaque conversation est une plante. On garde la précieuse eau pour chouchouter comment on se parle, on ne la gaspille pas juste parce qu’on passe une mauvaise journée. Pourtant moi je pourrais y tremper mes mains, les porter en coupe vers mes narines et inspirer l’odeur de l’eau qui se mélange à la sueur sur mes paumes. Quand j’étais petite et qu’on avait l’eau courante, elle me plaisait cette odeur de sueur mélangée à l’eau fraîche, c’était une de mes odeurs préférées.

Dernières actus du livre

La Volte fait sa rentrée

La Volte fait sa rentrée

13 Jun 2025

Revue de presse

L'effondrement, elles l'ont pris comme une chance d'inventer leur utopie. Et si elles se trompaient ? C'est l'avis de Lierre, qui en a franchement ras-le-bol de tout ça et veut encore réinventer un monde où elle a sa place. SUBLIME !

Maude, Librairie à la marge (Montreuil)

De la SF où l'effondrement de notre société n'est finalement qu'un grand début. Des communautés se reconstruisent malgré les crues et les vents de poussière. À l'instar de la grande verdure qui allie la communication et la gestion des émotions avec des plantes. On y croise aussi un électron libre qui, au contraire, déborde d'émotions. Et Lierre qui cherche sa place dans ce nouveau monde. C'est beau, original et la plume est superbe.

Aurélie, Cultura Saint Grégoire (Rennes)

Sur une terre soumise aux crues, aux tempêtes, à la poussière ; il n’y a plus beaucoup d’humaines. Certaines ont réussi à fonder une communauté, La Grande Verdure dans les hauteurs d’une ville abandonnée. Il s’agit d’une communauté divisée en plusieurs rôles : Les Cactus, les Lierres et les Consoudes, une société dans laquelle les discussions sont définies par des plantes adaptées aux différentes situations, rendant la prise de parole impossible hors de ce cadre. On suit Lierre Hélix, notre protagoniste, qui remet totalement en cause cette organisation, car elle ne s’y retrouve plus. Elle a besoin d’exprimer ses émotions, de ne pas les contrôler, elle cherche davantage de spontanéité. Lors de sa fuite dans un monde en ruine, elle va faire la rencontre de Sable qui vit en autonomie, qui semble libre comme l’air et dont les émotions débordent. Lierre Hélix se rend compte que Sable serait incapable de s’adapter au mode de vie très codifié de la Grande Verdure. Se pose alors la question du comment vivre ensemble ? Dans ce roman, j’ai apprécié que la protagoniste remette en cause cette société prétendue idéale et j’ai aimé la place centrale qu’occupe l’environnement, la nature. La terre, est finalement presque comme un personnage à part entière, dont il faut prendre soin après les traumatismes qu’elle a vécu. J’ai aimé la question autour de l’équilibre entre communauté et individualité, ainsi que celle des émotions, la manière de les ressentir ou de les contrôler. C’est un roman que je trouve assez prometteur par ses thématiques et dont l’écriture m’a à la fois plu et déstabilisée. J’ai aimé les libertés prises avec les mots. Il vous tente ? 😊

Marie, Librairie Nouvelle d'Orléans (Orléans)

Ce premier roman de l’autrice est une pure merveille. Dans un monde post apo, des survivants se sont regroupés et essayent de vivre en harmonie avec la nature. Style maitrisé, construction du récit intéressante et histoire hautement novatrice.

Christophe, FNAC Saint-Lazare (Paris)

Parlez avec des fleurs. Après la catastrophe, Lierre en a plus qu'assez : elle veut exprimer ses émotions. Sa fuite et sa rencontre avec la troublante Sable vont bouleverser l'ordre établi par la grande verdure, une structure bien particulière. Une réflexion à cœur ouvert sur la notion de collectif.

Ana, Librairie Les Nouveautés (Paris)

La grande verdure est un collectif qui a établi ses quartiers et son mode de fonctionnement sur les ruines de l'ancien monde dévasté par l'apocalypse. Lierre Hélix tente de s'en extraire, mais au cours de ses explorations, elle découvre Sable qui elle aussi vit de façon marginale au cœur du lieu. Ensemble, en parallèle et séparément, elles vont tenter de reconnecter aux autres, à l'environnement autour et à la communication. Mêlant science-fiction, récit futuriste post-apocalyptique et récit écologique, le roman de Lucie Heder est transmis par un langage très tactile. La narration est en mouvement et en création perpétuelle, tout comme les émotions de ses personnages, émotions qui sont au centre du récit et la façon de les communiquer et de construire avec.

Bibliothequeer



LUCIE HEDER A AUSSI ÉCRIT :

NO FUTUR, nouvelle augmentée par une bande son de Moonkimoonki, éditions Et iels vécurent... (2024)

RÉDUIRE AU SILENCE, nouvelle, revue Dissonances #44 (2023)

QUELQUE CHOSE A CHANGÉ, auto-édition, (2022)

LA FILLE À LA FENÊTRE, émission sur radio La Locale (Saint-Girons) et radiorageuses.net (2016-2019)