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Revue de presse
Comme dans "Les Dépossédés", le roman pionnier d’Ursula K. Le Guin (éd. Robert Laffont, 1975), ce sont les frustrations d’une rebelle aux normes, fussent-elles douces, qui feront éclater les ambiguïtés de l’utopie.
Elles permettront alors à toutes et à tous d’avancer à pas variables, réinventant une langue et remettant au passage en question bien des affirmations de tous les « développements personnels » contemporains.
HUGUES ROBERT, LE MONDE DES LIVRES
L'effondrement, elles l'ont pris comme une chance d'inventer leur utopie. Et si elles se trompaient ? C'est l'avis de Lierre, qui en a franchement ras-le-bol de tout ça et veut encore réinventer un monde où elle a sa place. SUBLIME !
Maude, Librairie à la marge (Montreuil)
De la SF où l'effondrement de notre société n'est finalement qu'un grand début. Des communautés se reconstruisent malgré les crues et les vents de poussière. À l'instar de la grande verdure qui allie la communication et la gestion des émotions avec des plantes. On y croise aussi un électron libre qui, au contraire, déborde d'émotions. Et Lierre qui cherche sa place dans ce nouveau monde. C'est beau, original et la plume est superbe.
Aurélie, Cultura Saint Grégoire (Rennes)
Sur une terre soumise aux crues, aux tempêtes, à la poussière ; il n’y a plus beaucoup d’humaines. Certaines ont réussi à fonder une communauté, La Grande Verdure dans les hauteurs d’une ville abandonnée. Il s’agit d’une communauté divisée en plusieurs rôles : Les Cactus, les Lierres et les Consoudes, une société dans laquelle les discussions sont définies par des plantes adaptées aux différentes situations, rendant la prise de parole impossible hors de ce cadre.
On suit Lierre Hélix, notre protagoniste, qui remet totalement en cause cette organisation, car elle ne s’y retrouve plus. Elle a besoin d’exprimer ses émotions, de ne pas les contrôler, elle cherche davantage de spontanéité.
Lors de sa fuite dans un monde en ruine, elle va faire la rencontre de Sable qui vit en autonomie, qui semble libre comme l’air et dont les émotions débordent. Lierre Hélix se rend compte que Sable serait incapable de s’adapter au mode de vie très codifié de la Grande Verdure. Se pose alors la question du comment vivre ensemble ?
Dans ce roman, j’ai apprécié que la protagoniste remette en cause cette société prétendue idéale et j’ai aimé la place centrale qu’occupe l’environnement, la nature. La terre, est finalement presque comme un personnage à part entière, dont il faut prendre soin après les traumatismes qu’elle a vécu.
J’ai aimé la question autour de l’équilibre entre communauté et individualité, ainsi que celle des émotions, la manière de les ressentir ou de les contrôler.
C’est un roman que je trouve assez prometteur par ses thématiques et dont l’écriture m’a à la fois plu et déstabilisée. J’ai aimé les libertés prises avec les mots.
Il vous tente ? 😊
Marie, Librairie Nouvelle d'Orléans (Orléans)
Ce premier roman de l’autrice est une pure merveille. Dans un monde post apo, des survivants se sont regroupés et essayent de vivre en harmonie avec la nature. Style maitrisé, construction du récit intéressante et histoire hautement novatrice.
Christophe, FNAC Saint-Lazare (Paris)
Parlez avec des fleurs. Après la catastrophe, Lierre en a plus qu'assez : elle veut exprimer ses émotions. Sa fuite et sa rencontre avec la troublante Sable vont bouleverser l'ordre établi par la grande verdure, une structure bien particulière. Une réflexion à cœur ouvert sur la notion de collectif.
Ana, Librairie Les Nouveautés (Paris)
La grande verdure est un collectif qui a établi ses quartiers et son mode de fonctionnement sur les ruines de l'ancien monde dévasté par l'apocalypse. Lierre Hélix tente de s'en extraire, mais au cours de ses explorations, elle découvre Sable qui elle aussi vit de façon marginale au cœur du lieu. Ensemble, en parallèle et séparément, elles vont tenter de reconnecter aux autres, à l'environnement autour et à la communication. Mêlant science-fiction, récit futuriste post-apocalyptique et récit écologique, le roman de Lucie Heder est transmis par un langage très tactile. La narration est en mouvement et en création perpétuelle, tout comme les émotions de ses personnages, émotions qui sont au centre du récit et la façon de les communiquer et de construire avec.
Bibliothequeer
Le second roman de Lucie Heder, brestoise d’origine, oscille entre l’anticipation et la science-fiction. Très poétique, remarquablement bien pensé, finement écrit, au diapason de moult problématiques de notre époque, il touche très juste et très fort. Une ode féministe de la reconstruction, qui fait pousser les espoirs, les composts et les intersections.
Léa Charron, Bretagne Magazine.
J’ai été complètement happé dès les premières lignes par ce texte vibrant d’émotion . L’autrice y invente une langue vivante et poétique où l’écriture fleurie déploie un imaginaire délicat d’une grande finesse. C’est un roman libérateur, plein de fraîcheur, qui interroge le vivre ensemble, ce qui fait le collectif et l’individualisme. Qui nous questionne sur de nouvelles façons de communiquer et la gestion de nos émotions.
C’est une véritable expérience de lecture qui inscrit parfaitement le roman dans la ligne éditoriale de La Volte: jouer avec la langue et les mots pour imaginer des futurs possibles. Réfléchir à notre place dans le monde, ensemble et avec soi-même.
Une utopie éco-féministe éblouissante !
Merci Lucie Heder
Decitre (Grenoble).
Le regard tout en finesse et en humanité que Lucie Heder porte sur ses personnages, sans pour autant faire de cadeau à l’espèce humaine, fait merveille. Une ode féministe où les plantes occupent une place centrale et les mots deviennent matières organiques. On y ressent tout, l’odeur des corps, la texture des plantes, les assauts du vent et des pluies diluviennes… Et même l’amour et l’espoir.
Le Télégramme
Entre fuite et rencontre, c’est toute la question de l’habitat commun, de l’altérité et du lien qui s’invente. Un roman sensible et vibrant, qui pousse la science-fiction à fleurir là où on ne l’attend pas.
MATHIAS ET L'ÉQUIPE DE COMMUNICATION, LIBRAIRIE LES VOLCANS (CLERMONT-FERRAND)
Une magnifique parabole sur les émotions et les relations humaines, de très beaux personnages et une écriture plaisante.
YVAIN, LIBRAIRIE AU TEMPS LIRE (LAMBERSART)
L’écriture de Lucie Heder fait la part belle à des mots-fiction qui retranscrivent l’importance du mouvement et du son dans un monde où le dialogue et l’exploration d’une terre abandonnée sont fondamentaux, à une oralité qui témoigne de la vivacité de notre langue, mais aussi à une féminisation des termes qui interroge notre rapport au genre et permet d’imaginer de nouveaux usages linguistiques.
J’ai adoré découvrir La Grande verdure, et je vous le recommande, car c’est une lecture nécessaire pour (re)penser l’utopie.
LES CHRONIQUES DU CHRONIQUEUR
Premier roman de Lucie Heder, La grande verdure est un texte aussi original que réflexif, un roman post-apocalyptique à la saveur particulière comme La Volte a su en faire éclore pour notre plus grand plaisir depuis une vingtaine d'années. Peuplée de néologismes et interrogations sur ce qui fait et défait nos rapports aux autres, l'écriture est fluide, non dénuée de certaines fulgurances. Les notions de collectif, de communication et d'affirmation de soi sont au cœur d'une intrigue que l'autrice tisse à son rythme, sans négliger le décor et la construction d'un monde cohérent, à la fois poétique et déliquescent. Une belle découverte de cette Rentrée en Imaginaire !
LOÏC, LIBRAIRIE LE FAILLER (RENNES)
Ce roman de moins de deux cents pages est infiniment plus riche que son format pourrait le laisser penser. (...) Il y a des idées et des images originales, dont je me souviendrai sans doute longtemps (les "bulles marron", par exemple !). Le rythme est bon, en ce qu'on ne s'ennuie jamais et que les pages se tournent toutes seules, sans avoir jamais l'impression d'être bousculé d'une scène d'action à une autre.
MURELIANE, LES CHRONIQUES DE L'IMAGINAIRE
Ce premier roman de Lucie Heder se lit comme un conte. Loin des habituels récits post-apocalyptiques où tout évoque lutte et violence, solitude et parfois désespoir, La Grande Verdure prend un chemin différent, presque philosophique. Alors qu’on pourrait croire à une société idéale, une utopie proche de la nature, le manque d’introspection et de remise en cause devient un obstacle réel.
VALENTINE COSTANTINI, ACTUALITTÉ
La force de cet ouvrage passe donc aussi par la qualité de son écriture. Si les sujets sont contemporains, complexes, travaillés et touchants, la plume, elle, est fournie, truffée de secrets, charmante.
LISA RIZZO, KAROO
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LUCIE HEDER A AUSSI ÉCRIT :
NO FUTUR, nouvelle augmentée par une bande son de Moonkimoonki, éditions Et iels vécurent... (2024)
RÉDUIRE AU SILENCE, nouvelle, revue Dissonances #44 (2023)
QUELQUE CHOSE A CHANGÉ, auto-édition, (2022)
LA FILLE À LA FENÊTRE, émission sur radio La Locale (Saint-Girons) et radiorageuses.net (2016-2019)