Chanteur et parolier du groupe punk Ludwig von 88, son verbe bigarré et frondeur emprunte autant à l’OuLiPo qu’au surréalisme, jusque dans ses multiples transformations stylistiques. Son roman de science-fiction, Le Club des punks contre l’apocalypse zombie, a reçu le prix Julia Verlanger 2016.
Des choses qu’on peut dire de Karim Berrouka :
– Il écrit des livres.
– Il chante faux.
– Il n’est pas un enfant indigo.
– Il aime lire Stanislaw Lem.
– Il revendique la médaille Fields pour son œuvre en alexandrins sur les espaces vectoriels.
– La dernière fois qu’il a parlé à Dieu, Dieu était très déçu.
– Il était plutôt un enfant jambon-purée qu’un enfant zèbre.
– Il recherche désespérément un appartement, ou une maison, ou une yourte, ou une tente.
– Il déteste travailler.
– Il a une photo du Christ cosmique, alias Merlin le Vert, alias le Grand
Monarque, alias le Réverbère de la Cité de lumière, alias le Chemtrail
de coke, accrochée au-dessus de son jacuzzi.
– Pour l’énerver, rien de plus simple. Il suffit de prononcer les mots douance, sérendipité ou post-vérité.
– Il était un enfant précoce : à douze ans, il savait déjà compter jusqu’à onze.
– Dans l’hagiographie stakhanoviste, saint Karim est le patron des chômeurs.