Novella – Rayon littératures de l’imaginaire
Broché – 128 pages – 9 €
ISBN : 978-2-37049-237-1
Parution le 21 mars 2024
Illustration de couverture :
Zariel
Maquette de couverture :
Stephanie Aparicio
Maquette intérieure et caractères typographiques La Volte :
Laure Afchain
KOINÈ
Mélanie fievet
« Toi aussi, tu as fui. Tu as préféré te lover au centre pour te rapprocher des bords. Tu ne sais plus comment réfléchir la lumière.
Ta vie, comme Koinè, est en forme de tore. Construite autour d’une absence. »
Oui le capitalisme est mort, la révolution faite, la Terre sauvée.
Une petite partie, au moins. Ce qu’on a pu.
Aujourd’hui tout le monde jouit d’un bonheur fragile, nourrit de
solidarité et de frugalité.
Tout le monde ?
Au cœur de l’archipel Koinè, il y a pourtant un creux. Une vieille
ville abandonnée, comme un grenier pour toutes les architec-
tures du monde, et déserte sauf une étrange pension : hôtel des
deuils, des rêves déçus, des colères amères, des gens usés. Dans
ces couloirs rôdent de drôles de fantômes. Elpy abandonnée
par sa sœur ; læ colérique Aliocha se défoulant dans des simula-
teurs de XXIe siècle capitaliste ; Soran, le meneur révolutionnaire
repenti ; et le réceptionniste désabusé Bob Blaine. Toutes et
tous cherchent abri dans les ruines, où espérer se reconstruire.
Mais on vient d’annoncer la nouvelle : sous cette pension du bout
du monde un terrible séisme approche.
Cette novella de la collection Eutopia, dédiée aux imaginaires
utopiques, dévoile avec poésie et philosophie un futur riche où
les voix se mêlent. Spirales végétales, interstices protecteurs,
chants collectifs ou fan-fictions effrénées, Koinè accueille toutes
les voix : mais qu’en est-il de celles qui ne veulent plus parler ?
Dans un monde ressemblant fortement au nôtre au premier abord mais bâtie sur une société dite utopique, partez à la rencontre de ces protagonistes arrivant tout juste dans cet hôtel de la dernière chance. Tout bascule lorsqu’une lettre vient s’immiscer au milieu de tout ça…
Quatre personnages et un chœur vont alors nous dépeindre petit à petit la société dans laquelle ils vivent mais surtout leurs sentiments vis-à-vis de celle-ci.
Un récit riche en philosophie et poésie où de multiples voix s’entremêlent pour chanter tout ce qui reste sous silence. On plonge alors dans un récit quasi-psychologique.
Mélanie Fievet a une écriture bien particulière, dont le ton s’adapte et change à chaque nouveau protagoniste
Un conte audacieux d’une vision futuriste inédite qui nous laisse nous questionner sur le monde idéal.
Bienvenue dans l’archipel de Koinè, où l’on vit de permaculture, de solidarité et d’histoires racontées en commun. Une utopie équivaut-elle au bonheur pour tout le monde ?
Toute la beauté de ce court roman réside dans la peinture des fragilités et des efforts constants d’une utopie fonctionnelle.
Intimement politique et serein.
Après une tragique montée des eaux, les survivants se sont réorganisés sur les terres émergées : révolution, avènement de l’utopie, vie heureuse en communauté.
Heureuse, vraiment ? Commune, vraiment ?
Entre utopie, dystopie et transposition futuriste d’une tragédie antique, Koinè interroge habillement nos modes de vie et nos espoirs de changement.
Un livre d’une intelligence et d’une intensité remarquables.
Koinè est une novella protéiforme, originale et d’une densité rare.
Livre d’anticipation politique, humaniste, construit comme une tragédie grecque avec ses personnages habités pour la plupart par des fantômes, par un monde d’avant, qui prennent conscience qu’aucun projet politique ne peut changer fondamentalement la nature humaine.
Incroyable, cette collection Eutopia…
À chaque titre, on est emporté dans une nouvelle variation d’une inventivité folle et jouissive !
Plonger dans Koinè, c’est plonger dans un monde à la fois (peut-être bientôt) le même et à la fois un autre, où l’histoire se tisse, s’écrit et résiste en collectif, discordant, concordant, s’éloignant, reprenant, négociant…
Une utopie (dystopie ?) merveilleuse !
L’autrice
Après un bien trop sérieux doctorat passé aux côtés des Muses poétiques de la Renaissance, Mélanie Fievet a décidé de prendre pleinement le virage des études sur l’imaginaire et de s’intéresser aux ponts qu’elle pouvait tracer entre ses études classiques et ses amours littéraires et ludiques : mythologie et fantasy, philosophie antique et SF, épopée latine et Jeux de rôles… Fidèle aux humanistes, elle commence l’écriture de fiction par un hommage, Steppe back, fan-fiction de La Horde du Contrevent lauréate du concours des 15 ans de Folio SF, et continue avec deux autres nouvelles, rejoignant La Volte avec Inotropisme, dans Demain la Santé, et remportant le Prix de l’Ailleurs 2020 avec Un point au large. Après le long hiatus du Covid, elle peut concilier de nouveau son activité de parent, d’enseignante et de chercheuse avec l’écriture : en 2024 sortira un beau-livre sur les dragons dans les mythes et l’imaginaire, chez les Moutons électriques. Mélanie Fievet habite dans le Lot-et-Garonne (47), près de Marmande.