Un ou deux derniers livres (de la Volte) avant la fin du monde pour des regards féministes sur les littératures de l’IMAGINAIRE

24 Nov 2021 | Actus

En ce mois de novembre, ce n’est pas un, mais deux livres de La Volte qui ont été chroniqués par l’équipe d’Un dernier livre avant la fin du monde.

Deux titres, pour lesquelles les féminismes et les identités de genre tiennent une place centrale, sujets qui nous sont chers et schèmes régulier de notre catalogue (qui se souvient de Sous la Colline (2015), roman résolument transféministe de Sabrina Calvo, d’Hildegarde (2018) de Léo Henry, portrait multiface et carnavalesque d’Hildegarde de Bingen, religieuse, visionnaire, scientifique, poétesse et compositrice, ou encore d’Agrapha (2020) de Luvan, roman chorale, entre adelphité et éco-féminisme, d’une communauté de femmes au Moyen-Âge).

Cette semaine donc, deux livres, deux autrices, qui explorent identité et luttes, dans deux registres différents, et que nous vous proposons de découvrir via les chroniques d’Un dernier livre.

Mauvais sentiments, structures de domination et female gaze

Comme ce monde est joli est une anthologie de nouvelles dévorante, à hanter, à mâcher, à digérer. Un livre sans concession qui dévoile les structures qui régissent nos société, les conséquences dévastatrices du patriarcat et de la domination qu’il suppose, et de nos constructions genrées. Pour les amateurs de Joyce Carol Oates, de Carmen Maria Machado et Lisa Tuttle, des écritures qui mordent et des monstres ordinaires. Bref, tant de bonnes raisons et d’autres encore pour plonger dans les mondes étranges de Karen Joy Fowler.

Karen Joy Fowler développe un regard féminin (ou female gaze) sur l’inquiétant monde clos de la famille dans lequel ses personnages féminins s’ennuient fermement, ainsi que sur les effets délétères du couple hétérosexuel sur les femmes et l’immense tracas que suppose le rôle de mère. Un point de vue sans doute aiguisé par les sept années pendant lesquelles l’autrice s’est occupée de ses enfants en tant que femme au foyer. C’est d’ailleurs à ce moment-là qu’elle a commencé à écrire.

– Comme ce monde est joli – Karen Joy Fowler, Un dernier livre avant la fin du monde, lire l’article complet ici…

Empouvoirement et adelphité

Empouvoirement et adelphité, bref, du Melmoth furieux, dont on a déjà entendu parler en cette rentrée littéraire, roman incandescent et militant de Sabrina Calvo, et ses futurs désirables, tout de punk et sororité vêtu, il a aussi été chroniqué par Amélie. Un avant goût pour les retardataires ici :

Récit d’une lutte sociale émaillé de fantastique, Melmoth furieux nous donne à voir les failles de notre époque et les combats qu’il faudra encore mener. L’autrice met en scène la diversité et son roman plaide avec subtilité en faveur du féminisme et de la transidentité. Elle met également en avant l’importance de la créativité et l’imagination, et la nécessité pour chacun de bâtir son identité, de la coudre sur mesures. Tout comme les personnages hauts en couleurs de la Commune de Belleville, apprenons la solidarité, osons croire à nos rêves et mettons tout en œuvre pour une convergence des luttes. Un espoir de futur, ainsi, est possible.

– Melmoth furieux – Sabrina Calvo, Un dernier livre avant la fin du monde, lire l’article complet ici…


Un grand merci à Amélie et à l’équipe de Teddy Longean qui suivent assidûment nos parutions, pour communiquer au plus grand nombre leurs retours de lecture.

Agenda

Grand prix SGDL : 3 auteurs de La Volte séléctionnés

Grand prix SGDL : 3 auteurs de La Volte séléctionnés

La Société des Gens de Lettres (SGDL), qui remet chaque année douze prix littéraires dotés et trois bourses de création, crée un nouveau prix destiné à récompenser une œuvre de littérature relevant du domaine de l’imaginaire. Trois auteurs de La Volte ont été sélectionnés.

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