La revue littéraire En attendant Nadeau consacrait une part de son quinzième rendez-vous d’Hypermondes à la chronique du dernier Jeff Noon, Un Homme d’ombres.
Perpétuellement ébloui à Soliade, tâtonnant à Nocturna, Nyquist recherche Eleanor Bale, dans un mirage fébrile oscillant entre David Lynch et horreur gothique. Jeff Noon illustre magnifiquement le genre du new weird, effaçant les repères entre science-fiction et fantastique.
[…]
Le lecteur se retrouve lui aussi déstabilisé par la perte d’une des balises littéraires les plus solides : le déroulement chronologique des événements. D’autant plus dans un polar, genre en général structuré par l’écoulement du temps, souvent dramatique, ou tragique : il faut trouver l’assassin avant qu’il ne soit trop tard. Un homme d’ombres suit ce modèle, mais le temps tressaute, se brouille, comme les aiguilles de la montre de Nyquist. L’alternance jour/nuit se déploie selon de nouvelles modalités. Le résultat est un beau cauchemar, hébété et poétique.
Retrouvez la chronique complète sur le site d’En attendant Nadeau
0 commentaires